20 ans du CAPES : allocution du Premier Ministre Albert OUEDRAOGO

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CAPES

Le mot d’ouverture a été prononcé par le Dr Albert OUEDRAOGO, chef du gouvernement représentant le Président du Faso, chef de l’Etat, le Lieutenant- colonel Paul Henri Sandaogo DAMIBA.

Le chef du gouvernement qui a déclaré officiellement déclaré le lancement des activités de célébration du 20e anniversaire du CAPES a également déclaré ouvert les activités du mini-colloque pour l’animation des différents panels. Le premier ministre chef du gouvernement Dr Albert Ouédraogo a salué les performances du CAPES à travers un discours qui restera à jamais gravé dans les esprits.

DISCOURS DU PREMIER MINISTRE 

Je voudrais tout d’abord, au nom de Son Excellence Monsieur Paul-Henri Sandaogo Damiba, Président du Faso, adresser mes déférentes salutations à toutes les éminentes personnalités qui nous font l’honneur d’assister à la cérémonie marquant l’ouverture des activités commémoratives des 20 ans d’existence du Centre d’Analyse des Politiques Economiques et Sociales (CAPES).

J’exprime particulièrement, au nom du gouvernement burkinabè, ma profonde gratitude aux partenaires techniques et financiers, pour leur disponibilité à accompagner le Burkina Faso dans la réflexion stratégique pour le développement.

L’organisation dont nous célébrons les 20 années d’existence, a été effectivement créée le 16 mai 2000, mais ses activités ont réellement démarré le 8 avril 2002. Elle a été créée pour pallier les faibles capacités en termes d’analyses nécessaires à l’élaboration, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques de développement de notre pays.

De ce fait, le CAPES, porté sur les fonts baptismaux, avec l’appui de nos partenaires techniques et financiers, s’est fixé pour orientation majeure, de renforcer les capacités d’analyses en matière d’élaboration, de mise en œuvre et d’évaluation des politiques publiques de développement. 

Son ancrage institutionnel à la Présidence du Faso traduit la ferme volonté et l’ambition du Chef de l’Etat, de placer au cœur des priorités de développement, la question essentielle du renforcement des capacités, en vue de favoriser la création d’une masse critique de cadres burkinabè dans le domaine de la gestion de l’économie. 

Mesdames et Messieurs, 

Depuis sa création, le CAPES s’est alors positionné comme une structure de référence et d’excellence au sein des institutions nationales, grâce principalement à la qualité des hommes et des femmes qui l’animent, mais aussi à la pertinence de ses productions.

Les résultats des travaux du CAPES ont induit des effets globaux majeurs. Je voudrais en relever : 

  • Premièrement, le changement de la perception des décideurs politiques, des universitaires, de la société civile et du secteur privé, sur l’importance du renforcement des capacités comme composante essentielle du processus de développement socio-économique du Burkina Faso ;
  • Deuxièmement, l’implication du CAPES dans l’élaboration de tous les documents de stratégies, de politiques publiques de développement ;
  • Troisièmement, la reconnaissance du CAPES à travers l’établissement de relations de partenariat avec des organismes de réputation internationale tels que la Banque Mondiale, Konrad Adenauer, le CRDI, le Centre de Développement de l’OCDE, etc... 

Qu’il vous plaise donc, mesdames et messieurs, en cette heureuse circonstance, que je traduise la gratitude de la nation burkinabè à toutes les personnalités qui ont contribué au rayonnement de cette structure et à l’atteinte des résultats suscités.

Eminentes personnalités, 

Les progrès accomplis par le CAPES ne doivent cependant pas être pour lui une autosatisfaction, mais constituer plutôt une invitation à redoubler davantage d’efforts et un engagement à être à la hauteur des défis contemporains. 

Du reste, c’est dans cette perspective qu’il a été fait le choix de consolider les acquis et de donner un nouvel élan au CAPES, à travers la relecture de son décret originel. Ce qui a permis de renforcer davantage le statut du Centre en tant que structure de recherche de référence avec de nouvelles missions en lien avec les défis actuels, notamment la prospective, la veille stratégique et l’intelligence économique

Ces nouvelles orientations sont en phase avec la vision du Président du Faso, dans sa volonté de bâtir un Burkina nouveau, en prenant en compte, les aspirations fondamentales de notre Peuple en quête de progrès et de prospérité partagés. Dans ce sens, mon Gouvernement a de fortes attentes vis-à-vis de ce centre stratégique. C’est pourquoi, j’invite toutes les compétences au service du CAPES, à ne ménager aucun effort, pour nous permettre d’atteindre cet objectif.

Mesdames et messieurs,

En examinant le menu des activités planifiées, en particulier le colloque de haut niveau qui se tiendra tout à l’heure avec d’éminentes personnalités triées sur le volet, au regard de leurs compétences et de leur sens du devoir, je note avec satisfaction que le CAPES tient son rang d’institution à l’avant-garde de l’analyse des politiques économiques et sociales du Burkina Faso. J’ai foi que ce Centre saura toujours bien prendre en compte les problématiques qui se posent à notre société aujourd’hui et pour les 20 prochaines années. 

En effet, dans un contexte marqué par des crises multidimensionnelles graves et la rareté des ressources, il nous appartient de mener de profondes réflexions pour identifier les ressorts à notre portée et sur lesquels nous pouvons nous adosser pour impulser les changements structurellement féconds pour notre chère nation. 

Personne mieux que les Burkinabè ne viendra restaurer notre pays. C’est à nous qu’incombe cette tâche et nous devons l’assumer avec fermeté, conviction, dignité et sérénité. 

Mesdames et messieurs, 

Distinguées personnalités,

Ma conviction étant ainsi établie, je vous exhorte à persévérer dans l’effort de réflexion, en faisant appel à l’intelligence collective burkinabè, en revisitant avec humilité et abnégation, les initiatives nationales de développement endogène qui ont donné des résultats probants. 

Le défi est de les adapter aux besoins du moment, afin qu’au terme de ces activités et de vos fructueux échanges, des orientations en matière de définition de politiques publiques basées sur des solutions endogènes soient développées. Je vous invite également à maintenir le flambeau allumé, et ajouter de la terre à la terre, suivant cette formule chère à Maitre Titinga Frédéric Pacéré, afin de faire du CAPES, dans les décennies à venir, un Centre encore plus performant et au service du Burkina Faso.

Distinguées personnalités,

C’est confiant en ces perspectives, que je déclare solennellement ouvertes, les activités commémoratives des 20 ans du Centre d’analyse des politiques économiques et sociales. 

 

Je vous remercie !!!